"Il ne faut pas prendre les enfants de la pub pour des canards sauvages"
Il parait que les publicitaires peuvent être désintéressés quand on parle communication politique.
C’est ce qui ressort de l’article paru dans le dernier Stratégies (n°1432 – 2/11/2006) sous le titre « Communication politique, pourquoi les publicitaires investissent ? ».
On y apprend Pêle mêle, que Séguéla a perdu 4 ou 5 budget après son succès de la Force tranquille, en 81, que la directrice d’Ogilvy France, conseillère de Ségolène Royal n’attend rien d’autre chez eux (ses clients) que des « réactions amusées et intéressées »… Quand on lit les premiers paragraphes de ce dossier, quelle surprise de voir que nous étions si méfiants, si critiques envers les agences…
SAUF QUE, ouf nous sommes sauvés, sauf que, donc, « On y gagne beaucoup ». Fin du mythe, d’accord pour travailler sans gagner d’argent, enfin pas directement.
Ceux qui pensent que les publicitaires ne travaillant que des budgets….ont raison.
Cependant le fait de travailler pour tel ou tel politique n’est pas neutre. Le journaliste parle à un moment de Franck Tapiro, co-président d’Hémisphère droit, en faisant un magnifique jeu de mot « il n’a pas encore rebaptisé son agence Hémisphère droite ! ».
Une fois encore, on s’aperçoit que travailler pour un politique, ou un parti, n’est pas sans danger… la politisation des hommes et des structures, n’est pas finalement le quotidien de bon nombre d’entre nous ? N’a-t-on pas d’ailleurs un dossier sur ce sujet dans la Gazette des Communes (n°40 – 23/10/2006) qui titre « Politisation des emplois. La fin d’une hypocrisie ? »
Je me rappelle encore de la provocation d’un journaliste local lors d’une réunion houleuse de notre Club de la Presse « je préfère avoir ma carte de presse que votre carte de militant », clouant ainsi le bec à un communicant de collectivité…
Dommage d’oublier encore, et ceci quelque soit le niveau, que politique vient de politis, signifie cité, vie de la cité, qui concerne le citoyen…